Les balados

“Avant, j'avais de la difficulté à amener les élèves dans une posture de lecture analytique. Maintenant que j'ai beaucoup plus d'outils pour le faire et que je suis capable de les amener à distinguer les différentes postures, je pense que je vais plus en profondeur dans les œuvres.”

“La lecture est une activité très floue, très intime aussi. Mais là, j'ai l'impression d'avoir vraiment beaucoup plus de vocabulaire pour aider les élèves, comme les savoir-être, les savoir-faire, les différents savoirs aussi. On dirait que ça rend tout ça beaucoup plus cohérent.”

“Je trouve que c'est plaisant de voir les étudiants s'approprier le texte, le travailler en profondeur, le comprendre sous différents aspects, puis aussi voir la différence entre leur lecture personnelle, avant d'entrer dans le texte, et la richesse qu'ils sont allés chercher dans ces œuvres-là. Ça, je trouve ça vraiment intéressant parce qu’on travaille beaucoup plus en profondeur. On est plus en mesure de faire des liens entre le texte et l'humain, -soi-même comme étudiant, comme professeur, etc.”

“Quand on aborde l’œuvre en général en classe, on n'a pas la chance d'entrer en contact avec tous les élèves. Pouvoir les lire dans le journal et de lecture, je trouve que ça favorise une plus grande proximité avec l’élève, donc c'est toujours agréable. Ça permet aussi de mieux comprendre quel est l’enjeu, de voir quels sont les éléments qu’ils comprennent moins bien, puis de mieux les accompagner dans leur lecture aussi. Je trouve que ça favorise le lien prof-élève, l’approfondissement du texte - et une dynamique de classe le fun.”

“Dans le journal de lecture, j'ai l'impression que les élèves s'approprient davantage le texte, qu’ils osent plus. Ils écrivent à tête reposée, souvent à la maison, ils sont tout seuls avec le texte. J'ai vraiment l'impression de les voir au contact du texte pour vrai et non comme je les vois en classe quand on travaille un aspect du texte. En classe, on dirait que c'est le problème intellectuel [qui prime]. Dans le journal de lecture, il y a de la place pour d’autres dimensions, d'autres savoir-être, comme la sensibilité affective, la sensibilité esthétique, la réflexivité.”

“Avec le journal de lecture, je comprends mieux la portée que l'œuvre peut avoir sur les élèves, comment ils l'intègrent, et comment ils appliquent aussi les stratégies de lecture qu'on a vues en classe et que j'essaie de leur transmettre. Ça me permet de voir comment ils se les approprient, comment ils jouent avec les outils.”

“L'approche m’a permis de décortiquer tout ce qui se passe dans notre tête et de revenir aussi à un autre niveau de lecture, un autre niveau de compétence de lecture. Ça m’aide à comprendre ce que sont leurs défis à eux et à moins essayer de les tirer vers ma compréhension de l’œuvre.”

“Pouvoir utiliser des critères de qualité de la lecture comme la justesse, la plausibilité et la richesse, ça répondait à un besoin que j'avais. J'avais l'impression d’enseigner une structure et je trouvais que les élèves s’arrêtaient à cette structure-là. Alors, d’aller travailler en fonction de la justesse ou de la richesse, on dirait que ça permet de mettre l'interprétation et la posture analytique de l'avant.”

“J'ai vu le potentiel du cadre de référence parce que mes élèves ont vraiment utilisé le vocabulaire. Ils s'en sont servis comme tremplin pour formuler des idées et des commentaires, pour soutenir leur interprétation.”

“J'ai beaucoup aimé les faire dessiner. Je pense qu'ils y ont aimé dessiner aussi pour apprendre à aller faire des lectures, puis se servir justement de l'image pour passer en posture analytique.”

“L’expérimentation de l’approche m'a permis d'opérer une sorte de changement de paradigme dans l'enseignement. Mon intention est très certainement de l'appliquer dans mon prochain 101. Je vois tout de suite la manière différente dont je vais me positionner pour enseigner. J'avais une tendance à faire vraiment de la drill d’analyse littéraire et à perdre de vue le plaisir initial de mon travail qui est d'enseigner la littérature. Et ça m'a ramenée à ça.”

“J'essayais déjà d'enseigner de façon explicite, d'intéresser les élèves au contenu des œuvres, puis de leur faire comprendre plus en profondeur les œuvres, mais je manquais d'outils. L’approche m’a donné beaucoup d'outils, donc ça, j'ai trouvé ça génial.”

“Je remarque que mes élèves souvent sont plus engagés, notamment grâce au portfolio. Ils sont plus engagés dans un processus.”

“S'approprier l'approche, ce n’est pas si facile, ça ne se fait pas sur un coin de table, ça prend un investissement. Par contre, une fois que c'est fait et qu'on a accès à toutes les activités, c'est extrêmement rentable.”

“J’ai expérimenté le cadre de référence, le journal de lecture et les cercles de lecture. Et le constat que j'ai fait, c'est à quel point les élèves sont mobilisés dans le cadre de ces exercices-là. J'ai adoré le fait que les élèves devaient absolument participer étant donné que tout doit venir d'eux.”

“J’ai été charmée de voir à quel point les élèves sont capables de faire ressortir des passages significatifs, des répliques intéressantes. Ma petite crainte avant de commencer les exercices, c'était qu’ils n’arrivent pas à faire le tour du roman, qu’ils accrochent tous sur la même scène. Et non. Finalement, quand on mettait en commun les réponses de tout le monde, on faisait le tour de l'œuvre. J'ai trouvé ça fantastique de voir à quel point ils sont capables de comprendre les oeuvres.”

“Avant d’expérimenter l’approche, je pensais que je faisais partie des profs qui laissaient beaucoup de place aux élèves et je pensais que je les faisais beaucoup parler. J’interagissais beaucoup avec eux, mais je me rends compte que je les prenais beaucoup par la main.”

“Je trouve ça quand même génial de penser mon cours comme un bloc, de préparer des activités pour bâtir un cadre de référence en fonction d'un sujet final de dissertation, par exemple. Je trouve que c’est quelque chose d'extrêmement motivant. C'était fascinant pour moi, mais aussi pour les élèves de vraiment comprendre où on s'en va finalement.”